Je crois n'avoir jamais autant ri à la lecture d'un article de blog et l'honneur - si je peux dire - revient à l'article "Le jour de la marotte" sur le "Journal d'une asperger". Pourquoi ai-je autant ri ? Simplement parce que je me suis retrouvée à 100% dans le texte et que, le lisant à mon mari, nous nous amusions de constater que je n'étais pas la seule et qu'en même temps c'était une description parfaite de ma façon d'agir.
Suite à cet article, une personne à commenté en utilisant le terme - nouveau et tiré de l'anglais - "scanneur" et j'ai été surprise, une fois de plus, de mettre un nouveau mot sur ma personnalité. Mais je n'aimais pas ce mot et ai été ravie de découvrir qu'il en existait un autre bien plus français : multipotentiel.
Voici une vidéo d'Emilie Wapnick qui explique ce qu'est la multipotentialité :
Voici une vidéo d'Emilie Wapnick qui explique ce qu'est la multipotentialité :
Source originale : TED
Donc en gros, un multipotentiel (MP) est une personne qui peine à trouver sa voie car il s'intéresse à beaucoup trop choses, mais uniquement jusqu'à "épuisement du sujet" et passer à un autre sujet, pour parfois revenir au premier sujet. C'est le contraire d'un spécialiste qui, comme son nom l'indique, se spécialise en quelque chose, sur un sujet en particulier, est passionné et reste concentré sur ce même sujet.
D'un point de vue neurologique, le MP serait câblé différemment au niveau neuronal que la plupart des gens (environ 30 à 40% de la population serait MP). Autrement dit, ce n'est pas tant le nombre de neurone qui va différer d'une personne dite "spécialiste" mais la quantité de connexions entre ses neurones. Celles-ci est généralement définie comme étant en "arborescence" alors que les "spécialistes" auraient une connectivité neuronale dite séquentielle. Cette forme de connexion en arborescence expliquerait cette explosion d'idées et d'intérêts que vivent les MP.
Je me permets de mettre en avant une précision que j'ai trouvé particulièrement pertinente quand je suis tombée dessus sur le blog d'Oktopod : Il ne faut pas confondre multi-potentiel (avec trait d'union) et multipotentiel (sans trait d'union). Le premier, multi-potentiel, défini de multiples potentiels, comme une personne multi-tâches, capable de s'investir dans plusieurs domaines avec efficacité. Alors que le second, multipotentiel, désigne une particularité comportementale qui empêche une personne de se fixer sur un intérêt unique et ne se spécialise jamais vraiment dans aucun domaine.
D'un point de vue neurologique, le MP serait câblé différemment au niveau neuronal que la plupart des gens (environ 30 à 40% de la population serait MP). Autrement dit, ce n'est pas tant le nombre de neurone qui va différer d'une personne dite "spécialiste" mais la quantité de connexions entre ses neurones. Celles-ci est généralement définie comme étant en "arborescence" alors que les "spécialistes" auraient une connectivité neuronale dite séquentielle. Cette forme de connexion en arborescence expliquerait cette explosion d'idées et d'intérêts que vivent les MP.
Je me permets de mettre en avant une précision que j'ai trouvé particulièrement pertinente quand je suis tombée dessus sur le blog d'Oktopod : Il ne faut pas confondre multi-potentiel (avec trait d'union) et multipotentiel (sans trait d'union). Le premier, multi-potentiel, défini de multiples potentiels, comme une personne multi-tâches, capable de s'investir dans plusieurs domaines avec efficacité. Alors que le second, multipotentiel, désigne une particularité comportementale qui empêche une personne de se fixer sur un intérêt unique et ne se spécialise jamais vraiment dans aucun domaine.
J'ai donc fait des recherches sur ces deux terminologies et ai été surprise de me reconnaître dans tous les témoignages que je trouvais à ce sujet.
Par exemple sur le blog "Ma vie magique" :
"Je me suis rendu compte que j’étais différente de la plupart des gens quand au lycée on m’a demandé de choisir ma voie professionnelle. Certains de mes camarades savaient déjà quel métier exercer, ou du moins quelle voie choisir [...], d’autres n’avaient aucune idée de ce qui les intéressait, moi je savais exactement ce que je voulais faire : écrivain journaliste scénariste photographe designer décoratrice directrice d’hôtel de luxe et écologique avec autour un parc animalier pour la sauvegarde des espèces animales en danger. [...]Oui, bien sûr. Mais voilà, non. J’ai commencé à faire des escapades dans les CIDJ (centres d’information et de documentation jeunesse) et autres organismes publics censés nous aider à trouver notre futur métier et les formations adéquates, et on m’a affirmé qu’en fait je cherchais ma voie (non), vite fait comprendre que j’étais bizarre (encore), ou demandé instamment de faire un choix. Une enclume m’est alors tombée sur les épaules : la pression de devoir choisir LE métier que je devrai exercer pendant les quarante et quelques prochaines années, et dans lequel je comptais bien 1/ m’éclater et 2/ bien gagner ma vie (et 3/ ne JAMAIS connaître le chômage)."
J'ai moi-même eu le même parcours, avec un autre panel d'ambitions professionnelles, mais proches malgré tout. J'ai fait de nombreux stages, de décoration paysagiste à menuiserie, en passant par la publicité, la librairie, vétérinaire et j'en passe. Je rêvais d'un métier proche de la nature, qui me permette de créer, et d'apprendre. En vrai, je rêvais de devenir écrivain ou photographe, mais on me rabâchait que c'était sans avenir, je voulais travailler avec des animaux, mais j'avais de nombreuses allergies, etc. Bref, rien n'allait. Tant et si bien que j'ai commencé plusieurs formations qui très vite m'ont lassée, très vite m'ont découragée, ne serait-ce que par leur durée et parce que je m'ennuyais, niveau créativité, c'était assez limité.
Sur le site "Medium", j'ai également été amusée par certains passages qui non seulement me définissent parfaitement et d'autres qui appuient le fait que je fais partie de cette catégorie de personne.
Tout d'abord :
"Mais au fait c’est quoi un Multipotentiel (MP) ?Si tu ne t’es pas vraiment reconnu dans cette première et brève description c’est que tu n’en es peut-être pas un."
J'ai été amusée, car effectivement, en lisant les premières lignes du site, je me reconnaissais complètement. Pas besoin d'explication : c'est moi.
"Le MP n’a jamais pu répondre à la question “Et toi, tu veux faire quoi quand tu seras grand ?”."
"Dans un entretien d’embauche, tu n’as absolument pas peur de la RH mais c’est ton CV qui te pose problème. Bah oui, comment tu peux lui expliquer à l’autre qui est dans la boite depuis 15 ans que toi en 15 ans t’en as connu 10, de boîtes."
Et la conclusion particulièrement pertinente :
J'ai parcouru de nombreux sites, blogs et vidéos sur le sujet, et toujours, je me retrouvais dans les textes, encore et encore. Mais comment cela se traduit-il plus exactement dans mon cas ? Et bien pour commencer par le même point de départ que la plupart des personnes qui en parlent : Que voulais-je faire quand je serai grande ? Je voulais être archéologue. Et vétérinaire. Et illustratrice de livres sur la nature. Et écrivain. Et photographe. Et... En grandissant, vu mon niveau scolaire, j'ai fait une croix sur l'archéologie. Je voulais devenir dessinatrice de bande dessinée, puis infographiste, graphiste, libraire... J'ai tenté certaines de ces voies qu'on pensait mener à quelque chose (contrairement à écrivain ou photographe, ça ne permet pas de vivre) mais sans succès. Au-delà des soucis sociaux évoqués dans mon article sur les rapports sociaux, il y avait également l'envie de passer à autre chose, l'ennui qui me faisait me désintéresser de ma formation, du coup, j'avais tendance à faire autre chose pendant les cours."Alors que ce type de personnalité est considéré comme un don quand il s’agit de De Vinci, Descartes ou Newton, il apparaît dans la société d’aujourd’hui comme une sorte d’instabilité, de manque de sérieux ou de maturité."
Mais professionnellement, ce n'était pas le seul problème. Effectivement, comme je l'expliquais, il y avait aussi la difficulté de travailler en équipe, m'intégrer, etc.
Dans la vie privée, cela se résume à des achats d'une quantité astronomique de livres sur tous les sujets qui m'intéressent, ne serait-ce que vaguement, parce que mon œil survole le sujet, ou en passant de livre en livre, dans une discussion... Mais en ce qui me concerne, il y a une petite faille : ma mémoire à un peu de peine à suivre et, même si je sais où retrouver les informations, je peine à me souvenir des informations elles-mêmes, ce qui m'est parfois désagréable. Donc j'ai décidé de me pencher sur la mémorisation, des techniques pour améliorer sa mémoire, mieux retenir les données, etc. On verra ce que ça donne... En parallèle, je m'intéresse au minimalisme / désencombrement, lié au zéro déchet et l'écologie, mais également la nature sous divers aspects, et donc la nature de l'Homme, l'anthropologie, la sociologie, la psychologie, dont plus spécifiquement la psychologie enfantine, ainsi que l'éducation, le développement psychomoteur, l'apprentissage et la scolarisation à domicile. Mais la scolarisation à domicile fait qu'il faut avoir certaines connaissances, certaines informations et certaines idées pour les transmettre de façon claire et ludique à une enfant, du coup, je me penche sur la culture générale, le monde, l'Histoire, la géographie, et tout plein de jeux pour les enseigner.
Après, il y a les projets, ceux qui n'en voient pas le bout. Mes presque 60 idées d'histoires (futurs romans ?) en attente, mes projets de couture, de dessins, mais aussi d'autres projets "bien-être" comme me lancer dans la méditation, le yoga, faire un régime, manger plus sainement. Ce ne sont pas de simples prises de conscience, une envie et "hop" on tente un cours de yoga, non, ici on parle justement de cette façon si particulière de s'intéresser aux choses. Vouloir faire du yoga, en ce qui me concerne, veut dire apprendre l'histoire du yoga, savoir quels muscles telle ou telle position fait travailler, pourquoi, etc. S'intéresser à la méditation, c'est s'éparpiller sur les chakras, les mudras, les mantras, etc. Vouloir perdre du poids et manger plus sainement c'est se pencher sur l'écologie, les vitamines, les aliments coupe-faims, brûle-graisse, les petits commerces, le commerce en vrac, la cuisine végétarienne, etc.
Une idée au premier abord simple peut déployer un nombre incalculable d'idées secondaires jusqu'à en perdre momentanément l'idée de base.
C'est un peu pareil quand je fais mon ménage. Même si pour moi, mes journées sont réglées de façon à ce que je me sente à l'aise dans mes petits rituels, cela semble passer inaperçu pour la plupart des gens, car à leurs yeux, je me disperse, je m'égare, je rêvasse...
Mon principal souci, en réalité, c'est cette envie de tout faire en même temps. Je commence plusieurs livres en même temps, je mets beaucoup de temps à les terminer, d'autant que je manque de temps à m'occuper de ma fille, mais si en plus j'ai envie de tout faire en même temps quand j'ai un moment de libre, je finis par ne rien faire, car je n'ai pas pu trancher, ou alors je ne fais presque rien dans plusieurs domaines, ce qui ne me donne pas l'impression d'avancer, ce qui me frustre énormément !
Donc effectivement, choisir un domaine de prédilection ou une activité en particulier est un vrai dilemme, non pas parce que je n'ai aucune envie, mais parce que j'ai trop d'envies, trop de choix, trop de possibilités, trop d'intérêts.
J'en reparlerai probablement... Car à chaque fois que je pense que j'ai compris quelque chose sur un trait de ma personnalité, un nouveau mot apparaît et met encore mieux en lumière qui je suis...
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