Moi ?
Je suis une femme, mariée, et une maman aussi, qui a passé pratiquement 33 ans à ignorer qui elle était vraiment.
Je suis une femme, mariée, et une maman aussi, qui a passé pratiquement 33 ans à ignorer qui elle était vraiment.
Comme tout le monde, j'ai connu des décalages, des craintes, des échecs, dans tous les domaines de ma vie, j'avais des copains, j'avais de bons moments, j'avais mes passions, etc. Comme tout le monde... Je ne me suis donc pas questionné sur la raison de ces décalages, craintes et échecs, même si souvent, ils étaient pénibles à vivre, même si souvent, je me suis sentie faible, nulle, méprisable, misérable, flemmarde, compliquée, chiante...
J'ai grandit dans une cadre aimant, mes parents m'écoutaient, me soutenaient, m'encourageaient, rien ne leur a semblé étrange. Après tout, que pouvait-il y avoir d'étrange qu'une petite fille se passionne pour les dinosaures, les étoiles, les pièces mécaniques, les insectes, les gros livres plein d'écriture et rêve d'avoir un tableau de bord plein de commandes et de boutons ?
Bien plus tard, j'ai rencontré un homme merveilleux qui m'a acceptée tel que je suis, m'offrant la possibilité de vivre la vie qui me convenait, sans travailler, me permettant de m'adonner à mes passions, m'offrant la possibilité de ne pas "subir" ce qui était trop pénible pour moi. Alors je vivais bien, heureuse et enfin sereine... Et puis il est devenu mon mari, et le père de notre fille.
Je ne me posais plus de question, même si je rencontrais parfois des situations qui me contrariaient ou me stressaient un peu trop pour que ce soit "normal", même si j'évitais certaines situations sociales, même si je me retrouvais épuisée après une heure ou deux passées sans un magasin...
Un jour, au hasard d'Internet, je suis tombée sur le témoignage d'une personne, une femme autiste Asperger. En lisant son texte, et malgré le fait que ma vie était nettement plus facile à vivre depuis trois ou quatre ans, je me suis reconnue. Sa description, c'était moi à 99% ! J'ai montré ce témoignage à mes proches et ils m'ont fait comprendre que oui, ça me ressemble, mais moi, je ne suis pas autiste Asperger.
Alors j'a mis ça de côté, du moins un moment, car ça me travaillait quand même. J'ai fini par faire quelques recherches et j'ai découvert que le syndrome d'Asperger (SA) était une forme d'autisme assez particulière car généralement très discrète chez les femmes. J'ai également vu qu'il était fréquent que les autistes Asperger cumulent également un haut potentiel intellectuel (HPI) et j'ai pu constater que les caractéristiques Asperger et HPI étaient très proches, beaucoup étaient similaires. Mais ne pensant pas une seule seconde avoir un HPI, j'ai laissé l'information de côté pour me pencher sur le SA.
Au bout de quelques mois, je n'en pouvais plus de me questionner et j'ai donc décidé de tenter un diagnostic, tout d'abord en envisageant le SA, puis en évoquant le HPI, j'ai également eu droit à un test de QI. Aujourd'hui, il a été confirmé que j'étais effectivement autiste Asperger avec un haut potentiel intellectuel.
Au fil de mes recherches, je peaufine ma connaissance de moi-même, avec un nombre incalculable d'étiquettes mais en aucun cas je ne me laisse enfermer dans des cases malgré elles. Je sais que toute personne est unique et que le mélange de mon syndrome d'Asperger, mon haut potentiel intellectuel, mon fonctionnement multipotentiel, etc. me rend également unique.
J'ai grandit dans une cadre aimant, mes parents m'écoutaient, me soutenaient, m'encourageaient, rien ne leur a semblé étrange. Après tout, que pouvait-il y avoir d'étrange qu'une petite fille se passionne pour les dinosaures, les étoiles, les pièces mécaniques, les insectes, les gros livres plein d'écriture et rêve d'avoir un tableau de bord plein de commandes et de boutons ?
Bien plus tard, j'ai rencontré un homme merveilleux qui m'a acceptée tel que je suis, m'offrant la possibilité de vivre la vie qui me convenait, sans travailler, me permettant de m'adonner à mes passions, m'offrant la possibilité de ne pas "subir" ce qui était trop pénible pour moi. Alors je vivais bien, heureuse et enfin sereine... Et puis il est devenu mon mari, et le père de notre fille.
Je ne me posais plus de question, même si je rencontrais parfois des situations qui me contrariaient ou me stressaient un peu trop pour que ce soit "normal", même si j'évitais certaines situations sociales, même si je me retrouvais épuisée après une heure ou deux passées sans un magasin...
Un jour, au hasard d'Internet, je suis tombée sur le témoignage d'une personne, une femme autiste Asperger. En lisant son texte, et malgré le fait que ma vie était nettement plus facile à vivre depuis trois ou quatre ans, je me suis reconnue. Sa description, c'était moi à 99% ! J'ai montré ce témoignage à mes proches et ils m'ont fait comprendre que oui, ça me ressemble, mais moi, je ne suis pas autiste Asperger.
Alors j'a mis ça de côté, du moins un moment, car ça me travaillait quand même. J'ai fini par faire quelques recherches et j'ai découvert que le syndrome d'Asperger (SA) était une forme d'autisme assez particulière car généralement très discrète chez les femmes. J'ai également vu qu'il était fréquent que les autistes Asperger cumulent également un haut potentiel intellectuel (HPI) et j'ai pu constater que les caractéristiques Asperger et HPI étaient très proches, beaucoup étaient similaires. Mais ne pensant pas une seule seconde avoir un HPI, j'ai laissé l'information de côté pour me pencher sur le SA.
Au bout de quelques mois, je n'en pouvais plus de me questionner et j'ai donc décidé de tenter un diagnostic, tout d'abord en envisageant le SA, puis en évoquant le HPI, j'ai également eu droit à un test de QI. Aujourd'hui, il a été confirmé que j'étais effectivement autiste Asperger avec un haut potentiel intellectuel.
Au fil de mes recherches, je peaufine ma connaissance de moi-même, avec un nombre incalculable d'étiquettes mais en aucun cas je ne me laisse enfermer dans des cases malgré elles. Je sais que toute personne est unique et que le mélange de mon syndrome d'Asperger, mon haut potentiel intellectuel, mon fonctionnement multipotentiel, etc. me rend également unique.