Un auto-diagnostic... On peut vraiment faire ça tout seul ? Faut pas voir plein de psy et de spécialiste pour avoir un diagnostic ?
Oui et non...
Pour avoir un diagnostic officiel, il faut passer pas des spécialistes, évidemment. Il n'y a qu'eux qui sont habilités à fournir des documents officiels, mentionnant observations et tests tout aussi officiels, et qui correspondent à un vrai diagnostic. Avec ce diagnostic, il est possible, pour la personne Asperger, de demander certains aménagements particuliers à son travail, à droit à certaines aides, etc. Rien de tout ça n'est possible avec un auto-diagnostique.
Mais qu'est-ce que l'auto-diagnostic ? Et bien c'est simplement le fait de s'autodéclarer aspie, que ce soit après avoir passé des quizz ou tests sur Internet ou s'être fortement renseigné sur le SA et considérer que ça nous concerne, ou alors simplement l'affirmer parce que ça nous arrange. Semblerait que certaines personnes trouvent ça "cool"... Vous m'en direz tant.
Tout le monde peut s'autodiagnostiquer, cela permet d'avoir une piste quant à la potentielle possibilité d'être concerné - ou pas - par le SA. En ce qui me concerne, j'ai fait tous les tests et quizz possibles que je trouvais, parfois le même sur des sites différents pour m'assurer que le résultat était le même partout. J'ai ainsi tenté l'Aspi Quiz, le premier que j'ai trouvé, puis le quotient autistique et empathique de plusieurs sites. J'ai également tenté le test de lecture de l'état d'esprit dans les yeux. Tous mes résultats penchaient du côté de l'autisme. J'ai également refait plusieurs fois les mêmes tests sur les mêmes sites, parce qu'il m'était arrivé d'hésiter sur certaines questions, elles ne sont pas toutes évidentes, et je me demandais si ça pouvait changer mon résultat. Mais non. Ou alors d'un ou deux points, rien de significatif. Rien qui me fasse sortir de la tranche de résultats habituellement obtenus par les autistes.
Quand j'ai commencé à avoir mes doutes, je suis devenue membre d'un groupe Facebook d'aspergirls. Je ne sais pas pour les autres, mais en ce qui me concerne, tant que je n'avais pas de diagnostic officiel, j'avais honte de dire que j'étais autodiagnostiquée. J'avais l'impression de m'attribuer quelque chose qui ne m'appartenait pas, j'avais le sentiment d'être un imposteur qui profitait d'un auto-diagnostic pour expliquer toutes ses difficultés et bizarreries. À chaque fois que je donnais mon avis, je me sentais dans l'obligation de préciser que ma réponse n'avait pas de réelle valeur, car je n'étais pas diagnostiquée, etc.
Je me sentais un peu stupide à parler de tout ça comme si c'était avéré alors que peut-être que j'étais sur la fausse route et que je n'étais peut-être pas autiste Asperger. Je doutais d'autant plus quand, après en avoir légèrement parlé avec quelques rares personnes de mon entourage, on m'assurait que je me trompais, que j'étais normale, que je ne présentais aucun signe de SA.
Suite à ça j'ai décidé de me lancer dans l'aventure du diagnostic officiel (que je raconte en détail dans d'autres articles) parce que j'avais besoin d'être fixée, de savoir ce que je pouvais ou ne pouvais pas dire, savoir si mon entourage me prenait pour l'idiote que j'étais ou s'il avait tort.
Beaucoup de personnes (femmes) passent l'étape du diagnostic, et nombreuses autres ne le font pas. Les raisons sont multiples. Cela peut être la peur d'avoir cette étiquette collée à la peau, la crainte de devoir en parler à son entourage, ne serait-ce que son conjoint (ou sa conjointe). Certaines disent ne pas avoir envie d'entreprendre de telles démarches à leur âge (souvent la quarantaine passée, parfois même plus). Beaucoup n'osent pas pour des raisons financières, car, tout dépend où l'ont vit, le diagnostic peut s'avérer très cher. Il y a aussi celles pour qui tenter le diagnostic engendre des angoisses qu'elles ne peuvent réprimer et préfèrent ne rien tenter. Et puis on a celles qui ne se sentent pas prêtes, celles qui pensent que les psychologues et psychiatres sont incompétents...
Et il y a celles qui prétendent, celles qui aiment à laisser croire que...
Celles qui se trompent ou mentent...
Pourquoi mentir ? Là aussi, les réponses sont certainement multiples, mais je dois dire que ça m'échappe quelque peu. Pour certaines, c'est peut-être effectivement pour pouvoir se venter d'une particularité originale, ne se doutant pas à quel point il est difficile de le vivre au quotidien quand c'est réel.
On repère rapidement ces personnes, car elles peinent souvent à retranscrire des difficultés qu'elles ne vivent pas réellement.
Mais il ne faut pas pour autant faire l'amalgame automatique entre une personne qui se dit autodiagnostiquée et une personne qui ment et cherche à faire son intéressante. D'autant que chaque autisme est différent et que, par conséquent, il est possible qu'une personne ne présente pas les mêmes difficultés que vous ni dans le même contexte ni de la même intensité.
À force d'échanges, je constate que certaines personnes souffrent beaucoup plus que moi, que ce soit à cause du niveau de leur autisme ou de leur environnement qui n'est pas adapté à leurs besoins. Je ne voudrais pas que ces personnes pensent que je mens sous prétexte que je suis moins sujette à des difficultés, ma vie étant ainsi faite et organisée pour les éviter au maximum. J'ai cette chance. Donc je ne me permets pas non plus de juger les autres qui me semblent "moins atteintes"... Après tout, vrai ou faux, ce n'est pas mon problème...
Quand j'ai commencé à avoir mes doutes, je suis devenue membre d'un groupe Facebook d'aspergirls. Je ne sais pas pour les autres, mais en ce qui me concerne, tant que je n'avais pas de diagnostic officiel, j'avais honte de dire que j'étais autodiagnostiquée. J'avais l'impression de m'attribuer quelque chose qui ne m'appartenait pas, j'avais le sentiment d'être un imposteur qui profitait d'un auto-diagnostic pour expliquer toutes ses difficultés et bizarreries. À chaque fois que je donnais mon avis, je me sentais dans l'obligation de préciser que ma réponse n'avait pas de réelle valeur, car je n'étais pas diagnostiquée, etc.
Je me sentais un peu stupide à parler de tout ça comme si c'était avéré alors que peut-être que j'étais sur la fausse route et que je n'étais peut-être pas autiste Asperger. Je doutais d'autant plus quand, après en avoir légèrement parlé avec quelques rares personnes de mon entourage, on m'assurait que je me trompais, que j'étais normale, que je ne présentais aucun signe de SA.
Suite à ça j'ai décidé de me lancer dans l'aventure du diagnostic officiel (que je raconte en détail dans d'autres articles) parce que j'avais besoin d'être fixée, de savoir ce que je pouvais ou ne pouvais pas dire, savoir si mon entourage me prenait pour l'idiote que j'étais ou s'il avait tort.
Beaucoup de personnes (femmes) passent l'étape du diagnostic, et nombreuses autres ne le font pas. Les raisons sont multiples. Cela peut être la peur d'avoir cette étiquette collée à la peau, la crainte de devoir en parler à son entourage, ne serait-ce que son conjoint (ou sa conjointe). Certaines disent ne pas avoir envie d'entreprendre de telles démarches à leur âge (souvent la quarantaine passée, parfois même plus). Beaucoup n'osent pas pour des raisons financières, car, tout dépend où l'ont vit, le diagnostic peut s'avérer très cher. Il y a aussi celles pour qui tenter le diagnostic engendre des angoisses qu'elles ne peuvent réprimer et préfèrent ne rien tenter. Et puis on a celles qui ne se sentent pas prêtes, celles qui pensent que les psychologues et psychiatres sont incompétents...
Et il y a celles qui prétendent, celles qui aiment à laisser croire que...
Celles qui se trompent ou mentent...
Pourquoi mentir ? Là aussi, les réponses sont certainement multiples, mais je dois dire que ça m'échappe quelque peu. Pour certaines, c'est peut-être effectivement pour pouvoir se venter d'une particularité originale, ne se doutant pas à quel point il est difficile de le vivre au quotidien quand c'est réel.
On repère rapidement ces personnes, car elles peinent souvent à retranscrire des difficultés qu'elles ne vivent pas réellement.
Mais il ne faut pas pour autant faire l'amalgame automatique entre une personne qui se dit autodiagnostiquée et une personne qui ment et cherche à faire son intéressante. D'autant que chaque autisme est différent et que, par conséquent, il est possible qu'une personne ne présente pas les mêmes difficultés que vous ni dans le même contexte ni de la même intensité.
À force d'échanges, je constate que certaines personnes souffrent beaucoup plus que moi, que ce soit à cause du niveau de leur autisme ou de leur environnement qui n'est pas adapté à leurs besoins. Je ne voudrais pas que ces personnes pensent que je mens sous prétexte que je suis moins sujette à des difficultés, ma vie étant ainsi faite et organisée pour les éviter au maximum. J'ai cette chance. Donc je ne me permets pas non plus de juger les autres qui me semblent "moins atteintes"... Après tout, vrai ou faux, ce n'est pas mon problème...
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