L'effet Barnum est un biais cognitif produit par une sorte de manipulation mentale qui amène une personne à croire qu'elle est effectivement personnellement concernée par une description de personnalité relativement générale et floue.
Un peu d'histoire.
En 1948, le psychologue Bertram Forer remet à chacun de ses élèves une même description de personnalité tirée d'un recueil d'horoscope, le présentant comme un test de personnalité. Après quoi, il demande à ses élèves de noter la pertinence de cette description en fonction de leur propre personnalité, avec une notation de 0 (ne correspond pas) à 5 (correspond totalement). La note moyenne de l'évaluation était de 4,26/5.
La description était suffisamment vague et flatteuse pour que tout le monde s'y retrouve en majorité, car il s'avère que l'Homme aime être flatté, voilà pourquoi, quand on met en avant une qualité dans laquelle il se reconnait, il y croira parce que ça l'arrange bien, laissant de côté ce qui lui correspond moins, l'oubliant tout aussi rapidement.
Le détail sur Wikipédia et sur Mental-Waves.
Dans tous les cas.
Voilà pourquoi on se reconnait si facilement dans les tests de personnalité de magazines et dans les horoscopes, il faut que ça nous parle pour qu'on puisse y croire - ou pas... Il faut qu'on s'y retrouve. Et cela passe par une description vague qui dit tout et son contraire afin que la majorité s'y reconnaisse. Si la personne souhaite être concernée, elle se reconnaîtra, même dans les détails qui ne lui ressemble pas en imaginant des cas où cela aurait pu la concerner ou en faisant des amalgames maladroits.
Voilà pourquoi on se reconnait si facilement dans les tests de personnalité de magazines et dans les horoscopes, il faut que ça nous parle pour qu'on puisse y croire - ou pas... Il faut qu'on s'y retrouve. Et cela passe par une description vague qui dit tout et son contraire afin que la majorité s'y reconnaisse. Si la personne souhaite être concernée, elle se reconnaîtra, même dans les détails qui ne lui ressemble pas en imaginant des cas où cela aurait pu la concerner ou en faisant des amalgames maladroits.
Si je parle de l'effet Barnum ici, c'est parce qu'il n'est pas rare que des personnes non Asperger se reconnaissent dans les caractéristiques du syndrome d'Asperger. En annonçant mon SA, trois personnes sur cinq à qui je l'ai dit m'ont dit s'être connues dans les traits autistiques du SA. Une avait tenté le diagnostic il y a longtemps, mais c'était négatif et son caractère et comportement ne correspondent en définitive pas du tout au SA, tandis que les deux autres, après quelques tests et quizz se sont retrouvé très loin des résultats aspies.
Ceci dit, je ne peux pas leur jeter la pierre, car il est vrai que quand on explique en deux mots ce qu'est le SA, n'importe qui pourrait s'y retrouver. Je me suis moi-même reconnue à 99% dans le témoignage d'une aspergirl alors que je n'ai, en fin ce compte, pas grand-chose en commun avec "sa version" du SA (chose que j'ai remarquée par la suite, et à force d'échange).
C'était d'ailleurs parce que je craignais moi-même être influencée par une description vague qui pourrait parler à tous que j'ai souhaité en savoir plus, allant jusqu'à m'acheter des livres plus techniques sur le sujet pour préciser le "profil type"... Un instant, je me suis dit que j'étais bien différente du profil Asperger, tel qu'il est décrit dans la plupart des livres, sur les sites, etc. Mais j'ai aussi rapidement compris que les femmes Asperger ne manifestent pas le SA de la même façon que les hommes et que ces petites différences faisaient toute la différence.
Une fois que je me suis davantage penchée sur les traits autistiques Asperger chez la femme, je me suis reconnue, complètement, sur la plupart des sujets. Là où j'avais des doutes, je lançais ma question sur le groupe d'Aspergirls que j'ai rejoint sur Facebook, et j'attendais des réponses, d'aspies confirmées ou non, afin de savoir si c'était à prendre en compte ou non, si c'était une "prérogative" pour se dire aspie ou si c'était de ces traits du SA dont tous les Asperger ne souffrent pas.
Puis j'ai compris que nous sommes toutes différentes et qu'on ne peut établir de liste dans laquelle on puisse se retrouver toutes à 100%, mais c'est une bonne base de réflexion.
Une fois que je me suis davantage penchée sur les traits autistiques Asperger chez la femme, je me suis reconnue, complètement, sur la plupart des sujets. Là où j'avais des doutes, je lançais ma question sur le groupe d'Aspergirls que j'ai rejoint sur Facebook, et j'attendais des réponses, d'aspies confirmées ou non, afin de savoir si c'était à prendre en compte ou non, si c'était une "prérogative" pour se dire aspie ou si c'était de ces traits du SA dont tous les Asperger ne souffrent pas.
Puis j'ai compris que nous sommes toutes différentes et qu'on ne peut établir de liste dans laquelle on puisse se retrouver toutes à 100%, mais c'est une bonne base de réflexion.
Et c'est à force de tri de caractéristiques que j'ai fini par mettre tout ça au propre, me rendant mieux compte si j'étais victime de l'effet Barnum face à ce qu'on partageait du SA, ou si, effectivement, cela pouvait me concerner. Le diagnostic final a fini par répondre définitivement à cette question en m'annonçant Asperger.
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