"Pourtant, t'as l'air normal"
Pourquoi est-ce qu'autant de femmes se découvrent atteintes du syndrome d'Asperger aussi tard, la moyenne tournant autour des 30 ans ? Les statistiques parlent de rapport de 1 femme autiste Asperger pour 6 à 8 hommes, mais cela est-il aussi vrai que ce que l'on pense quand on voit le nombre de femmes qui se découvre autiste Asperger à l'âge adulte ? Visiblement, le ratio semble se rapprocher de plus en plus de 1 femme pour 2 à 4 hommes...
Il semblerait que, pour plusieurs raisons, l'autisme Asperger passe parfois totalement inaperçu chez les femmes, que les caractéristiques principales de l'autisme sont moins flagrantes, plus subtiles, mais surtout, les femmes seraient plus aptes à dissimuler leurs comportements autistiques et de copier les "bons" comportements.
Mais quels sont ces caractéristiques et ces comportements autistiques et en quoi sont-ils plus discrets ?
- Rapports sociaux : La plupart des femmes autistes ont une capacité de mimétisme des comportements sociaux qui leur permet de passer pour des personnes tout à fait "normales". Il semblerait même que plus la femme à un niveau élevé d'intelligence, plus elle est apte à se "fondre dans la masse" par imitation. Ce qui ne veut pas dire que c'est facile. Une femme autiste à beau comprendre rapidement que quand on lui sourit, il est de bon ton de sourire en retour, cela demande une intellectualisation de l'action qui peut rapidement être fatigante, même si au fil du temps, des années, cela devient pratiquement automatique. Et certaines femmes ont beau savoir qu'un sourire se doit d'être rendu, elles ne comprendront pas forcément toujours pourquoi.
- Intérêts restreints : Les intérêts spécifiques (IS), aussi appelés intérêts restreints (IR), sont des passions qui peuvent accaparer toute l'attention et tout le temps libre d'une personne autiste. Certains en oublient même de manger, de se laver, de dormir, etc. Là où les femmes se font moins remarquer au niveau de leurs IS c'est qu'ils sont plus conventionnels, plus "attendus" de la part de filles puis de femmes. Cela concernera les animaux, la nature, un groupe de musique, la mode, etc. Alors que les garçons développent des IR pour des plans de ville du XVIe siècle ou les logos de compagnies aériennes.
La principale caractéristique de l'autisme est cette difficulté sociale, cette incompréhension des codes sociaux, etc. Et pourtant, les femmes autistes ne semblent pas du tout éprouver de difficultés à créer des liens, se faire des amis, échanger, discuter, rire, etc. Mais à quel prix ? Les femmes apprennent à faire comme tout le monde. Ayant souvent la psychologie et la sociologie comme IR, les femmes en apprennent également énormément sur les comportements et codes sociaux au travers de leurs découvertes, ce qui est une aide considérable.
Elles s'expriment plus facilement que les hommes, ont moins tendance à bégayer. Elles cherchent davantage à avoir un cercle d'amis/es malgré leurs difficultés à entretenir leurs liens. Elles sont de nature plus calme et plus réservée que les garçons, donc une petite fille solitaire sera plus facilement caractérisée de timide. Imaginatives, créatives, attraits pour les arts et la lecture, les traits autistiques féminins étant vus comme des qualités, au premier abord, ne sont pas inquiétants.
Malgré ça, une femme autiste Asperger devra fournir un effort pour afficher cette apparente normalité, et plus son QI est élevé, plus elle aura de la facilité à le faire. Elle se contrôle, réfléchis à ce qu'elle dit, ce qu'elle fait. Il arrive que ces femmes ressentent leur décalage avec les personnes qui les entourent, se rendent compte que même si elles rigolent, la blague n'était pas drôle, que même si elles font tout pour avoir des amis/es, elles ne ressentent pas le besoin de les voir pour boire un café ou sortir en boîte, etc.
Ne pas comprendre pourquoi elles sont si différentes peut parfois amener ces femmes à se croire folles, à tomber en dépression, allant jusqu'à avoir des pensées morbides. Car malgré tous les efforts fournis pour sembler "normales" elles ne le deviendront jamais. C'est un épuisement quotidien.
Mais d'autres arrivent parfaitement à sociabiliser, ont un cercle de nombreux amis, sortent, aiment voir du monde, etc. Chaque personne est évidemment différente.
Quant aux traits autistiques, les crises d'angoisses, les rituels, l'isolement, l'hypersensibilité, etc. on les met sur le dos de plein de troubles divers et variés (trouble obsessionnel compulsif (TOC), trouble dépressif majeur (TDM), trouble d’anxiété sociale ou phobie sociale (TAS), trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), trouble bipolaire, trouble de l’alimentation, etc.) mais ce n'est que dans de rares cas, voir quand la patiente le propose elle-même, qu'on découvre un trouble du spectre autistique (TSA) soit, le syndrome d'Asperger (SA).
Voilà pourquoi les femmes passent plus souvent inaperçues. Il est important de faire connaître les différences entre les hommes et les femmes ! Voilà aussi pourquoi je fais ce blog : car, qui sait, peut-être qu'un jour, une femme au bout du rouleau tombera dessus et aura un début de piste pour savoir qui elle est vraiment, qu'elle n'est ni folle, ni décalée, mais qu'elle fonctionne différemment et qu'elle doit se respecter et agir pour son bien.
Mais j'en reparlerai...
Elles s'expriment plus facilement que les hommes, ont moins tendance à bégayer. Elles cherchent davantage à avoir un cercle d'amis/es malgré leurs difficultés à entretenir leurs liens. Elles sont de nature plus calme et plus réservée que les garçons, donc une petite fille solitaire sera plus facilement caractérisée de timide. Imaginatives, créatives, attraits pour les arts et la lecture, les traits autistiques féminins étant vus comme des qualités, au premier abord, ne sont pas inquiétants.
Malgré ça, une femme autiste Asperger devra fournir un effort pour afficher cette apparente normalité, et plus son QI est élevé, plus elle aura de la facilité à le faire. Elle se contrôle, réfléchis à ce qu'elle dit, ce qu'elle fait. Il arrive que ces femmes ressentent leur décalage avec les personnes qui les entourent, se rendent compte que même si elles rigolent, la blague n'était pas drôle, que même si elles font tout pour avoir des amis/es, elles ne ressentent pas le besoin de les voir pour boire un café ou sortir en boîte, etc.
Ne pas comprendre pourquoi elles sont si différentes peut parfois amener ces femmes à se croire folles, à tomber en dépression, allant jusqu'à avoir des pensées morbides. Car malgré tous les efforts fournis pour sembler "normales" elles ne le deviendront jamais. C'est un épuisement quotidien.
Mais d'autres arrivent parfaitement à sociabiliser, ont un cercle de nombreux amis, sortent, aiment voir du monde, etc. Chaque personne est évidemment différente.
Quant aux traits autistiques, les crises d'angoisses, les rituels, l'isolement, l'hypersensibilité, etc. on les met sur le dos de plein de troubles divers et variés (trouble obsessionnel compulsif (TOC), trouble dépressif majeur (TDM), trouble d’anxiété sociale ou phobie sociale (TAS), trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), trouble bipolaire, trouble de l’alimentation, etc.) mais ce n'est que dans de rares cas, voir quand la patiente le propose elle-même, qu'on découvre un trouble du spectre autistique (TSA) soit, le syndrome d'Asperger (SA).
Voilà pourquoi les femmes passent plus souvent inaperçues. Il est important de faire connaître les différences entre les hommes et les femmes ! Voilà aussi pourquoi je fais ce blog : car, qui sait, peut-être qu'un jour, une femme au bout du rouleau tombera dessus et aura un début de piste pour savoir qui elle est vraiment, qu'elle n'est ni folle, ni décalée, mais qu'elle fonctionne différemment et qu'elle doit se respecter et agir pour son bien.
Mais j'en reparlerai...
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